Découvrez Kataryna Perlak, apprenante en CQP IF à l’ENCP de Rennes. Il y a 2 ans suite à l’annonce de la guerre en Ukraine, elle se voit obligée de quitter son pays. Cependant, afin de continuer d’exercer son métier de coach sportive en France, elle doit valider son diplôme ici.
Bonjour Kataryna, peux-tu te présenter ?
Bonjour, je m’appelle Kataryna Perlak, je suis née à Dnipropetrovsk, en Ukraine. Actuellement, je suis en formation CQP IF à l’ENCP de Rennes depuis mars 2024, en double option.
Quel est ton parcours ?
D’abord, j’ai démarré une formation dans l’économie, mais j’ai compris que ce n’était pas fait pour moi. Désormais, je suis nutritionniste et coach sportive depuis 10 ans, je donne des outils pour améliorer la vie des femmes et des enfants. Suite à la guerre en Ukraine, je suis arrivée en France il y a 2 ans, le 23 mars 2022.
Comment t’es venu la passion du sport ?
Je suis passionnée de sport depuis l’enfance, ça a toujours été présent dans ma vie. C’est mon père qui m’a appris à aimer le sport.
J’ai une relation spéciale avec le sport. Pour moi, le sport est quelque chose de très important pour avoir une bonne relation avec son corps. Notre corps est notre partenaire pendant toute notre vie, on ne peut pas le changer ou en acheter un nouveau. Et le sport nous aide à mieux nous sentir avec. Il est le lien entre notre corps et notre mental, c’est primordial.
Sinon, comment se passe ta formation à l’ENCP ?
Pour le moment, tout se passe bien. Malgré quelques moments difficiles, je n’aime pas utiliser ce mot. Je suis quelqu’un qui fait tout avec un grand intérêt et une grande curiosité. Je pense à ce qui va se passer lorsque j’aurais validé ce CQP IF, je garde mon objectif en tête, et cela m’aide à maintenir la motivation.
Quelles sont les difficultés que tu peux rencontrer ?
Évidemment, l’arrivée en France n’a pas été facile. Aussi, la situation dans mon pays est très difficile, mais je sais que j’aurais encore d’autres difficultés dans la vie. J’aime bien une citation qui dit : “la flèche qui vole vers la cible ne regarde pas le paysage, mais, petit à petit va vers son objectif”.
Également, l’adaptation au niveau de la langue n’est pas facile, bien sûr. Les documents à lire et à signer sont aussi compliqués. Quand je suis arrivé en France, j’ai eu le sentiment que je venais de renaître, j’ai dû réapprendre complètement une langue. Heureusement, j’ai rencontré des bonnes personnes qui m’ont aidé à surmonter ces barrières.
Quelles différences vois-tu entre la France et l’Ukraine ?
En France, je trouve que les gens arrivent à trouver un équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle, les gens trouvent du temps pour se reposer en dehors du travail. En Ukraine, c’est différent, les gens sont habitués à travailler sans vraiment penser au repos.
Dans le sport en général, en Ukraine, on s’intéresse au résultat directement sans penser au plaisir, contrairement à la France où on pense au plaisir. Aussi, les entraînements sont plus faciles ici comparés à l’Ukraine. Sur les formations sportives, ici, il y a une approche plus globale. Par exemple, on voit les bases du marketing, les techniques de pratique, etc… en Ukraine on n’observe pas tout ça.
Quels sont tes objectifs futurs ?
Je souhaite bien sûr valider mon CQP IF, afin de confirmer mes diplômes en France, car mes diplômes en Ukraine ne sont pas valides en France. L’industrie du fitness est en constante évolution et je veux toujours apprendre de nouvelles choses. J’aimerais aussi me former sur le pilate, le yoga ou encore l’anatomie générale.
Conclusion
D’ici quelques mois, Kateryna validera, on l’espère, son CQP IF afin de pouvoir pratiquer son métier de coach sportif en France, et, par la suite, voir comment évolue la situation en Ukraine.